En 1996, Martin Deschênes et moi quittons le Centre de recherche en neurobiologie de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus pour nous joindre au Centre de recherche Université Laval-Robert Giffard (CRULRG). Nous répondions alors positivement à l’invitation de Michel Maziade (Fig. 18), directeur-fondateur de cette nouvelle entité principalement orientée vers l’étude des maladies psychiatriques. Nous emménageons donc avec nos équipements et tous les membres de nos équipes de recherche respectives dans des locaux au départ relativement exigus et situés dans les étages supérieurs de l’aile F de l’immense édifice autrefois appelé Hôpital Saint-Michel Archange. Ce sera là le début d’une symbiose extrêmement fructueuse entre les neurosciences fondamentales et la recherche cliniques et épidémiologiques sur les maladies mentales. Peu de temps après ce déménagement, Charles Capaday, qui avait d’abord opté pour l’Unité de recherche en neurosciences du CHUL, décida de suivre ses deux collègues au CRULRG.
Figure 18. À gauche, Michel Maziade, directeur-fondateur du
Centre de recherche Université Laval-Robert Giffard.
À droite, Réjean Cantin, directeur général de l’Hôpital Robert-Giffard.
Créé sous l’impulsion de Michel Maziade par l'Université Laval et son Département de psychiatrie, en collaboration étroite avec l'Hôtel-Dieu du Sacré-Cœur et le Centre hospitalier Robert-Giffard, le CRULRG a été le tout premier réseau officiel de recherche adulte et infantile sur les maladies du cerveau, les troubles sévères de comportement et les maladies psychiatriques. Partageant la volonté de développer la recherche sur le cerveau et la santé mentale, le Centre hospitalier Robert-Giffard et l’Université Laval ont créé le CRULRG sous forme d’une corporation sans but lucratif. Ce centre de recherche monothématique unique à Québec a vu le jour en 1987 grâce aux efforts de Michel Maziade, professeur au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine, avec l’appui de Réjean Cantin (Fig. 18), qui agira pendant de nombreuses années à titre de directeur général du Centre Hospitalier Robert-Giffard et de président du Conseil d’administration du CRULRG. Sous la gouverne de Michel Maziade, pédopsychiatre et pionnier de la recherche en génétique psychiatrique, le CRULRG connaîtra une progression fulgurante grâce aux efforts concertés des chercheurs cliniciens et fondamentalistes. Il sera progressivement intégré au réseau des centres de recherche québécois financés par le FRSQ et, en 1999, la Commission de la recherche de l’Université Laval reconnaîtra sa pertinence en lui conférant le titre de centre facultaire, sous l’appellation Centre de recherche sur le cerveau, le comportement et la neuropsychiatrie (CRCN). À partir des années 2000, grâce aux subventions substantielles obtenues par les chercheurs du CRULRG auprès de la Fondation Canadienne pour l’Innovation, de nouveaux espaces de laboratoires et d’animalerie seront aménagés à même les locaux du Centre Hospitalier Robert Giffard. Ces laboratoires neufs seront pourvus de très nombreux équipements de pointe, ce qui permettra au CRULRG d’attendre les plus hauts standards internationaux dans le domaine de la recherche en neurosciences et santé mentale.
Pionnier de la génétique psychiatrique, Michel Maziade poursuit un programme de recherche novateur visant à déterminer les bases génétiques et neuro-développementales de certaines maladies psychiatriques, dont la schizophrénie et les troubles bipolaires. Ces recherches ont été à la base des activités du CRULRG à son origine. Avec son équipe, qui comprenait au départ quelques psychiatres seniors, dont Jacques Thivierge, et plusieurs résidents en psychiatrie, il a pu démontrer, entre autres, l’existence de gènes de susceptibilité communs à la schizophrénie et la maladie bipolaire. Plus tard, avec l’arrivée de nouveaux collaborateurs, Michel Maziade s’est appliqué à combiner la psychopathologie développementale, la neuropsychologie, l’électrorétinographie et la génétique familiale. Cette approche unique lui a permis de découvrir que les enfants à risque de schizophrénie et de maladie bipolaire affichent des dysfonctions cognitives et physiologiques présentes chez les patients adultes [30]. L’analyse de la trajectoire de risque de ces enfants ouvre à Michel Maziade et à son équipe de nouvelles perspectives en termes de recherche préventive et d’intervention pour ces enfants. Son programme de recherche a pris une amplitude considérable et lui a valu une reconnaissance internationale.
À différent temps au cours de l’évolution du CRULRG, plusieurs chercheurs de haut niveau se sont intégrés aux secteurs d’épidémiologie, de psychiatrie génétique et de recherche clinique et évaluative développés par Michel Maziade. Parmi ceux-ci, notons, entre autres, Marc-André Roy, Chantal Mérette et Marc Hébert (Fig. 19), qui, en plus de leurs apports comme chercheur, ont contribué significativement à la direction et au développement du centre de recherche.
Marc-André Roy, psychiatre formé initialement à l’Université Laval et détenteur d’une maîtrise en épidémiologie psychiatrique de l’Université d’Iowa (1991), a effectué un stage de recherche sous la direction de Michel Maziade de 1989 à 1991. De 1991 à 1994, il a œuvré à titre de chercheur associé au sein de l’équipe de Michel Maziade pour finalement se joindre au Département de psychiatrie et au CRULRG en 1995. Ses travaux ont permis de développer une nouvelle approche intégrée appliquée à l’étude des bases génétiques de certaines maladies psychiatriques complexes, comme la maladie bipolaire, la schizophrénie, l’alcoolisme et l’autisme. Parmi les étudiants qu’il a aidé à former, notons Caroline Cellard et Amélie Achim (voir § 10B). De 2001 à 2013, Marc-André Roy a dirigé l’axe de recherche clinique et évaluative du CRULRG.
Chantal Mérette s’est associée au CRULRG en 1992. Statisticienne diplômée de l’Université Laval, elle est allée parfaire sa formation en biostatistique à l’Université de Londres, en Angleterre, de 1986 à 1992. Recrutée au Département de psychiatrie en 1992, elle a immédiatement mis sur pied un laboratoire de biostatistique et de génétique psychiatrique qui joua un rôle crucial dans le développement des travaux de l’unité de recherche en psychiatrie génétique. Elle deviendra membre du Comité de direction du CRULG à partie de 2013.
Marc Hébert a été formé initialement en psychologie à l’Université d’Ottawa. Il a obtenu un doctorat en neurosciences de l’Université de Montréal en 1998 et, de 1999 à 2001, il s’est spécialisé en effectuant des stages d’études postdoctorales en psychologie à l’Université Rush à Chicago et en ophtalmologie et psychiatrie à l’Université d’Alberta. Il été recruté au Département d’oto-rhino-laryngologie et ophtalmologie de l’Université Laval en 2001 et s’est joint au CRULRG en 2004. Son expertise en ce qui a trait à la chronobiologie, la dépression hivernale et l’élecrorétinographie apporta un nouveau souffle aux travaux de groupe de recherche clinique. Il agira à titre de directeur de l’axe de recherche clinique et évaluative du CRULRG à partir de 2013.

Figure 19. De gauche à droite : Marc-André Roy, Chantal Mérette, Marc Hébert et Charles Morin
L’École de psychologie de l’Université Laval contribua de façon significative au développement du CRULRG. Parmi les premiers professeurs relevant de cette entité universitaire et dont les travaux de recherche vont être étroitement associé au CRULRG, notons, entre autres, Célyne Bastien, une experte des troubles du sommeil, Michèle Clément, une anthropologue spécialisée dans les questions relatives à l’inclusion sociale et à l’organisation des services de santé mentale, Robert Ladouceur, une sommité dans le domaine du jeux pathologique, et Charles Morin (Fig. 19), reconnu mondialement pour son expertise sur l’insomnie. Il a développé une unité de recherche sur les anomalies du cycle éveil-sommeil au Pavillon Landry-Poulin de l’Hôpital Robert-Giffard. L’excellence des travaux cliniques qui y sont effectués a contribué à la reconnaissance internationale du CRULRG, ainsi que celle de l’École de psychologie, dans ce domaine des neurosciences humaines. On doit à Charles Morin plusieurs traités magistraux sur les troubles du sommeil [31].
Le CRULRG ayant été créé au départ essentiellement pour la recherche clinique portant sur les maladies psychiatriques, le démarrage du secteur des recherches fondamentales au sein de ce centre sera plus lent que celui de la recherche clinique. Les chercheurs Vincent Raymond et Martin Godbout sont les tout premiers fondamentalistes à avoir œuvré au CRULRG, mais leur séjour au centre fut relativement bref. Ce ne fut pas le cas de Claude Gravel qui allait devenir un des piliers du centre pour ce qui est des neurosciences fondamentales.
Claude Gravel (Fig. 20) a obtenu, en 1989, un doctorat en neurobiologie de l’Université Laval suite à des travaux supervisés par Richard Hawkes (voir § 8). Par la suite, il alla parfaire sa formation en effectuant deux stages d’études postdoctorales, l’un en biologie moléculaire à l’Institut de recherche clinique de Montréal et l’autre en neurogénétique moléculaire à l’Université Harvard. En 2002, il fut recruté au Département de psychiatrie et immédiatement intégré au CRLRG à titre de chercheur indépendant. Dès son arrivée au CRULRG, il mit sur pied un laboratoire de transfert de gènes qui allait devenir, par la suite, une plateforme d’outils moléculaires utilisée par de nombreux chercheurs du centre. Son expertise en ce qui a trait aux mécanismes d'action et au potentiel thérapeutique de certaines substances, principalement les facteurs neurotrophiques, dans la pathophysiologie de certaines maladies neurologiques dégénératives et des traumatismes de la moelle épinière allait s’avérer cruciale. Parmi ces nombreuses réalisations, mentionnons la démonstration du fait que le transfert du facteur neurotrophique ciliaire (CNTF) par vecteur viral et son expression dans la rétine de souris souffrant de rétinite pigmentaire prévient la perte des bâtonnets. Au point de vue administratif, Claude Gravel a joué un rôle important au sein du Comité de direction du CRULRG de 2001 à 2013. Parmi les étudiants qu’il a formé, mentionnons Michel Cayouette qui occupe présentement le poste de directeur du Département de neurobiologie cellulaire à l’Institut de recherches cliniques de Montréal.
François Y. Doré et Sonia Goulet (Fig. 20), deux chercheurs de l’École de psychologie se joignirent au CRULRG, le premier en 1996 et la seconde en 1998, soit peu de temps après l’arrivée de Martin Deschênes, Charles Capaday et moi-même [André Parent]. François Y. Doré était déjà connu des chercheurs de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus puisqu’il y avait initié certains travaux préliminaires sur la cognition chez le singe écureuil. Au CRULRG, François Y. Doré et Sonia Goulet collaborèrent activement à différentes recherches impliquant des modèles animaux de certaines pathologies humaines, dont l’amnésie et la schizophrénie. Ils étudièrent plus spécifiquement l’effet de lésions du fornix et de l’hippocampe sur la mémoire spatiale, ainsi que les conséquences d'une exposition sous-chronique à la phencyclidine sur les symptômes positifs hyper-dopaminergiques apparentés à la schizophrénie chez le rat. Ces travaux préfiguraient ce qui allait devenir l’une des caractéristiques de la programmation scientifique du CRULRG, soit celle d’aborder la pathophysiologie des maladies psychiatriques à l’aide d’une approche combinant recherche clinique et recherche fondamentale. François Y. Doré et Sonia Goulet ont contribué à la formation de plusieurs étudiants talentueux, dont Carol Hudon (voir chapitre 10), et Olivier Potvin.
Martin Deschênes, Charles Capaday et moi [André Parent] continuâmes les travaux de recherche que nous avions initiés à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, tout en jetant un regard neuf sur les apports possibles des neurosciences fondamentales à la compréhension des aspects cognitifs du fonctionnement cérébral. Martin Deschênes démarra un tout nouveau programme de recherche visant à mieux comprendre le fonctionnement du système des vibrisses chez le rat. Dans mon cas, j’ai profité de mon arrivée au CRULRG pour développer davantage la banque de cerveaux humains que j’avais initiée à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. L’ajout de cerveaux de patients ayant souffert de troubles neuropsychiatriques de différentes natures viendra enrichir significativement cette banque dont l’existence sera reconnue formellement par le comité d’éthique de l’Hôpital Robert-Giffard. Cette banque contient maintenant plus de 500 cerveaux provenant d’individus ayant souffert de maladies neurodégénératives ou de divers troubles neuropsychiatriques.

Figure 20. De gauche à droite : Claude Gravel, Sonia Goulet, François Doré et Zhong-wei Zhang.
À Martin Deschênes, Charles Capaday et moi-même viendra bientôt se joindre Zhong-wei Zhang (Fig. 20), un jeune neurophysiologiste spécialisé dans l’étude de la signalisation neuronale de type cholinergique. Formé d’abord à Paris, sous Paul Feltz (1942-1996), il travailla ensuite à l’Université de Californie à San Diego sous la supervision de Darwin Berg. Il se joignit au CRULRG en 1996 pour y travailler d’abord comme stagiaire postdoctoral sous la direction de Martin Deschênes avant de devenir chercheur autonome. Ces travaux ont porté principalement sur l’organisation anatomique et fonctionnelle de la microcircuiterie des relations thalamo-corticales. Il a quitté le CRULRG en 2005 pour un poste de chercheur au Jackson Laboratory dans le Maine, où il œuvre toujours.
En 2000, le CRULRG procède à une première phase majeure de recrutement de nouveaux chercheurs. Cinq chercheurs de calibre international œuvrant à l’extérieur de Québec sont recrutés, presque tous en même temps, au Département de psychiatrie. Il s’agit d’Yves De Koninck, Paul De Koninck, Attila Sík, Katalin Tóth et Luca Pellegrini (Fig. 21).

Figure 21. Rangée du haut, de gauche à droite : Yves De Koninck, Paul De Koninck et Attila Sík.
Rangée du bas, de gauche à droite : Katalin Tóth et Lucas Pellegrini.
Yves De Koninck occupait un poste de professeur adjoint au Pharmacology & Therapeutics Department de l’Université McGill depuis 1995 lorsqu’il a été recruté à l’Université Laval grâce aux efforts concertés de Michel Maziade et du recteur de l’Université Laval, François Tavenas (1942-2004). Suite à l’obtention d’un doctorat en neurosciences à l’Université McGill en 1991, sous James L. Henry, un spécialiste de l’étude des bases moléculaires de la nociception, il effectue deux stages d’études postdoctorales, l’un à l’Université Stanford et l’autre à l’Université du Texas, Dallas. Ces deux périodes de formation furent dirigées principalement par d’Istvan Mody, un spécialiste de la signalisation synaptique et de la régulation intracellulaire de l’homéostasie calcique. Dès son arrivée à Québec, Yves De Koninck établira un laboratoire à la fine pointe du domaine, ce qui lui permettra d’entreprendre des études remarquables sur les mécanismes cellulaires et moléculaires qui sous-tendent le phénomène de la douleur chronique. Il établira des liens étroits avec des physiciens de la Faculté des sciences et génie et, grâce à cette collaboration ainsi qu’au support financier des Instituts de la recherche en santé du Canada (IRSC), il créera, au sein même du CRULRG, un Centre de neurophotonique qui connaîtra un essor extraordinaire. Ce centre, unique au monde, assure une collaboration étroite entre physiciens et ingénieurs, d’une part, et neuroscientifiques et cliniciens, d’autre part, afin d’exploiter les possibilités immenses qu’offre la lumière pour visualiser l’activité neuronale in vivo et en temps réel, ainsi que pour détecter des anomalies fonctionnelles du système nerveux central à l’aide de sondes optiques très perfectionnées.
Paul De Koninck a obtenu un doctorat en neurobiologie de l’Université McGill en 1995 suite à des travaux effectués sous la direction de Ellis Cooper et Salvatore Carbonetto. De 1995 à 2001, il effectua un stage d’études postdoctorales en neurobiologie à l’Université Stanford et se joindra comme professeur adjoint au Département de Biochimie et de microbiologie de la Faculté des sciences et de Génie de l’Université Laval en 2001, avec en poche une subvention du Fonds Burroughs Wellcome (USA). Au CRULRG, il s’est immédiatement intégré à l’axe de recherche en neurosciences cellulaires et moléculaires où il a fait profiter ses collègues de sa grande expertise dans le domaine de la signalisation synaptique et du remodelage par la protéine kinase II (CaMKII). Il a alors réalisé une série d’expériences remarquables à l’aide de méthodes permettant d’imager, en temps direct, des cellules vivantes pour démontrer le rôle de la CaMKII dans le développement et la plasticité synaptique.
Attila Sík, détenteur d’un doctorat en neurosciences de l’Université Semmelweis en Hongrie, a complété sa formation de neuromorphologiste et d’électrophysiologiste à l’Université Rutgers au New Jersey. Par la suite, il est retourné dans son pays d’origine où il a occupé un poste de Senior Research Fellow à l’Institut de médecine expérimentale de l’Académie des sciences de Hongrie jusqu’en 2000. C’est à ce moment que nous l’avons recruté au Département de psychiatrie de l’Université Laval. Au CRULRG, il a fait profiter ses collègues de son expertise unique en ce qui a trait à l’utilisation de la microscopie électronique pour approfondir l’étude de la microcircuiterie de l’hippocampe. Il nous a quitté en 2008 pour un poste de professeur de neurosciences cellulaires à l’Université de Birmingham. Il est présentement directeur de l’Institut des découvertes transdisciplinaires à la Faculté de médecine de l’Université de Pecs en Hongrie.
Katalin Tóth s’est vu décerner un doctorat en neurosciences en 1995 par la Lorand Eotvos University de Hongrie suite à des travaux dirigés par Tamas Freund, un neuroscientifique reconnu internationalement pour ses recherches sur l’organisation anatomique et fonctionnelle du cortex cérébral. De 1995 à 2000, elle a effectué un stage postdoctoral au Laboratoire de neurobiologie cellulaire et moléculaire de Christopher J. McBain au NIH (Washington). Recrutée au Département de psychiatrie en 2000, Katalin Tóth a mis sur pied un laboratoire où elle fait usage de l’électrophysiologie et la pharmacologie couplées à la microscopie optique et électronique afin de mieux comprendre la microcircuiterie et la plasticité synaptique au sein de la formation de l’hippocampe. Elle a été la première à démontrer le rôle joué par le zinc dans la neurodégénérescence et la neuroprotection à la suite de crises d’épilepsie.

Figure 22. Le Comité de direction du CRULRG au début des années 2000.
De gauche à droite : l’auteur [André Parent], Marc-André Roy, Michel Maziade et Yves De Koninck
Italien d’origine, Luca Pellegrini a obtenu un doctorat en biologie moléculaire de l’Université de Strasbourg en France en 1994 suite à des travaux dirigés par Bernard Fritig. Il a ensuite effectué trois stages d’études postdoctorales, le premier au Carnegie Institute de Washington, le deuxième au National Research Council en Italie et le troisième au Laboratoire de biologie moléculaire, cellulaire et computationnelle dirigé par Luciano D’Adamio au NIH. Spécialiste de la biologie moléculaire des mitochondries et de la protéolyse intra-membranaire régulée, il a découvert un nouveau processus métabolique impliqué dans l’apoptose et faisant appel à la protéine béta-amyloïde liée à la maladie d’Alzheimer. Ses recherches actuelles portent principalement sur la dynamique des relations entre les mitochondries et le réticulum endoplasmique en conditions normales et pathologiques.
L’arrivée de ces cinq nouveaux chercheurs a conduit Michel Maziade à revoir l’organisation et la composition du Comité de direction de son Centre de recherche (Fig. 22). Il a alors été convenu de regrouper la quarantaine de chercheurs du CRULRG au sein de quatre unités distinctes : (1) l’Unité de psychiatrie génétique, dirigée par Michel Maziade, (2) l’Unité de recherche évaluative et clinique, sous l’égide de Marc-André Roy, (3) l’Unité de neurobiologie systémique, placée sous ma direction, et (4) l'Unité de neurobiologie cellulaire et moléculaire, dirigée par Yves De Koninck. Claude Gravel complète cette équipe de direction à titre d’adjoint administratif.