L’un des principaux obstacles qui se dressent sur la route des personnes qui ont eu un traumatisme crânien modéré ou sévère et qui souhaitent recommencer à conduire est la vitesse de traitement de l’information. C’est ce que confirme une étude publiée dans un récent numéro de Neuropsychological Rehabilitation par des chercheurs de l’École de psychologie rattachés au CIRRIS et au Centre de recherche CERVO, la nouvelle appellation du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec.
Chaque année, entre 4 000 et 8 000 Québécois subissent un traumatisme crânien modéré ou sévère. Le déficit cognitif qui subsiste après la période de réadaptation expliquerait en bonne partie pourquoi seulement la moitié d’entre eux sont en mesure de reprendre le volant d’une automobile, rappelle le premier auteur de l’étude, Simon Beaulieu-Bonneau. Conduire une automobile est une activité plus exigeante qu’il n’y paraît sur le plan cognitif. Le cerveau doit diviser son attention entre plusieurs tâches, compiler une masse considérable de données, trier celles qui sont importantes pour la conduite et analyser rapidement cette information pour permettre la prise de décision.
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Attention following traumatic brain injury: Neuropsychological and driving simulator data, and association with sleep, sleepiness, and fatigue,Beaulieu-Bonneau, Simon, Fortier-Brochu Émilie, Ivers Hans, and Morin Charles M. , Neuropsychological Rehabilitation, 2017/02/17, Volume 27, Issue 2, p.216 - 238, (2017)