Explorer les dynamiques liant la santé du cerveau, l’accumulation du capital humain et les inégalités de richesse et de revenu :

Au cours des dernières années, les problèmes de santé mentale et du cerveau se sont imposés comme un moteur de croissance de dépenses en santé à l’échelle mondiale. En parallèle, la croissance des inégalités est devenue l’un des plus épineux problèmes auxquels font face les économies. Si ces deux phénomènes représentent indépendamment des préoccupations substantielles pour les décideurs publics, leurs interactions présentent également des défis qui ne peuvent être ignorés. Les travaux de Maripier Isabelle allient les outils de la science économique, les avancées de la recherche clinique en psychiatrie et l’expertise développée dans le réseau de la santé afin d’étudier les liens de causalité entre l’évolution des distributions de revenus, les trajectoires de santé du cerveau et l’accumulation de capital humain. Certains de ses projets contribuent au développement d’approches combinant des informations cliniques et socioéconomiques afin de mieux comprendre l’influence de l’environnement et du statut socioéconomique des individus à risque de développer des maladies psychiatriques majeures sur leurs trajectoires de soins. Elle travaille également à isoler l’impact de changements au revenu relatif et au revenu absolu des individus sur leur santé physique et mentale, leur consommation de soins santé et leur mobilité socioéconomique.

Les travaux de Maripier Isabelle étudient également l’impact de la croissance des inégalités de richesse et de revenus sur l’organisation des systèmes de santé, notamment en ce qui a trait aux modifications de l’offre et de la demande pour des soins financés par les secteurs public et privé.

Finalement, ses recherches contribuent également à une meilleure compréhension de l’impact qu’ont différentes incitations financières et signaux de prix sur le comportement des médecins, sur leur offre de travail, et sur la nature et le volume des soins offerts aux patients. En utilisant des données administratives, elle a notamment étudié comment de tels facteurs influencent l’allocation des ressources au sein des systèmes de santé, et les trajectoires de soin des patients.